Gardez vos documents !
Reçus, courriels, lettres, captures d’écran, enregistrements, photos, etc…
Ils peuvent sembler inutiles maintenant mais chacun d’entre eux compteront quand le vent de panique sera enfin retombé. Et que vous vous mettrez en chasse de celui qui doit payer pour les dommages causés.
Ces jours-ci, alors que la panique est étouffante, non seulement pour les particuliers mais aussi pour les grandes compagnies, et alors même les gouvernements se noient et se précipitent pour trouver la réponse adéquate à l’urgence, il est facile d’oublier demain.
Pourtant, demain quelqu’un devra payer. Pour votre entreprise, vos revenus ou votre emploi perdus, pour une perte économique ou des problèmes de santé (qu’ils soient ou non en rapport avec le virus). Pour les produits que vous n’avez pas eus et les services que vous n’avez pas reçus. Pour le style de vie que vous avez laissé derrière vous.
Quand les esprits seront apaisés, que la panique ne sera qu’un lointain souvenir et que les vraies conséquences seront révélées, peu importe à qui vous essayerez de faire porter le blâme, vous rencontrerez probablement une résistance solide.
Pas de doute que personne ne voudra payer. Au contraire c’est vers vous et votre argent que se tourneront beaucoup. Les raisons peuvent être nombreuses : vos dettes impayées, les services pour lesquels vous ne pouviez pas payer, et même vos méfaits accomplis sur le coup de la colère ou de l’inquiétude (si vous en avez). Les locataires qui n’ont pas payé leur loyer ou leurs factures Internet, les parents et les ex-époux qui n’ont pas versé les pensions alimentaires, les acheteurs qui n’ont pas respecté leurs obligations de payer pour les installations d’équipement – beaucoup seront concernés et chercheront le coupable parmi ceux qui ne les avaient pas payés en premier lieu. Nombreux sont ceux qui iront quérir l’aide d’un avocat, pour finalement réaliser que beaucoup (si ce n’est tout) dépend de leur capacité à prouver le dommage causé.
Vous avez payé pour des médicaments ou des services de santé? Vous avez eu besoin de réparations urgentes? Vous étiez en état de stress, dépression ou de souffrance? Vous avez perdu votre joie de vivre (à cause de la fermeture des lieux qui y sont dédiés ou parce que vous ne pouviez tout simplement plus vous les offrir? Vous avez perdu vos parts de marché, vos clients, vos sous-traitants, vos contrats?
Oui, certes, mais avez-vous gardé des preuves?
Sachez-le, d’après la loi, le fait que vous ayez souffert d’un dommage (matériel ou immatériel) n’est pas assez. Vous aurez besoin de la valeur monétaire de ce dommage, en plus de l’existence d’une faute de celui qui l’a causé et – souvent la partie la plus ardue – vous devrez prouver que l’une a causé réellement et directement l’autre. Finissons donc par là où nous avions commencé : préparez vous, pensez à demain et gardez vos documents!