reddition de compte
reddition de compte

Si vous détenez une procuration, si vous êtes mandataire dans le cadre d’un mandat de protection, si vous êtes liquidateur (exécuteur) d’une succession ou même si vous gardez simplement un œil sur la maison de vos amis pendant qu’ils sont en vacances en Australie, vous êtes, en vertu du code civil, administrateur des biens d’autrui. Cette qualité s’accompagne de certains droits à prendre des décisions au nom du propriétaire réel, mais aussi de certaines obligations et responsabilités. Le moment viendra de rendre des comptes : un rapport plus ou moins formel de vos actions et des documents justifiant l’argent dépensé et les biens perdus.

Qu’est-ce qu’une reddition de comptes ?

D’une simple feuille Excel à un document notarié formellement enregistré, la reddition de comptes peut se présenter sous de nombreuses formes, mais l’essentiel est là : elle doit indiquer le détail des bénéfices perçus et des dépenses supportées, avec les dates, les montants particuliers et les justifications documentaires pour chacun d’entre eux.

Le rapport est remis au mandant (dans le cas d’un programme d’action), au conseil de tutelle (dans le cas d’un régime de protection), au liquidateur de la succession (dans le cas d’un mandat de protection) ou aux héritiers (bénéficiaires) dans le cas d’une liquidation de la succession.

Il peut arriver que la même personne soit titulaire d’une procuration ou mandataire dans le cadre d’un mandat de protection et qu’elle devienne ensuite liquidateur de la succession. Une erreur fréquente consiste à penser qu’il n’est pas nécessaire de procéder à une reddition de comptes dans une telle situation. Aux yeux de la loi, cela rend la reddition de comptes encore plus importante, car un conflit d’intérêts est présumé, et la tâche de protéger sa responsabilité devient encore plus cruciale.

Lorsque le mandant est en vie et juridiquement capable, la reddition régulière des comptes annuels peut se faire de manière informelle ou le mandant peut même libérer le titulaire du PoA de cette obligation. Cependant, l’absence de rapports réguliers peut rendre plus difficile la reddition des comptes définitifs (en particulier en cas de décès du mandant), et un tel rapport financier final n’est pas facultatif, il est exigé par la loi.

Une zone d’ombre potentielle existe si vous – par bonté d’âme – avez pris soin de la propriété de quelqu’un alors que le propriétaire, pour quelque raison que ce soit, n’était pas en mesure d’être présent. Par exemple, votre voisin solitaire a été hospitalisé et vous avez fait de votre mieux pour préserver sa maison du délabrement. Imaginons que le voisin n’ait pas survécu à l’hôpital et qu’un jour ses héritiers soient arrivés, vous voyant déneiger ou couper un arbre cassé sur le terrain de votre voisin. Plus tard, ils vous poursuivent en prétendant que votre travail n’était pas suffisant ou qu’il a causé des dommages à la propriété. Vous pouvez également prétendre que l’entretien de la propriété est un travail qui mérite d’être rémunéré et demander une compensation pour les matériaux utilisés (comme la peinture, par exemple). Même en l’absence d’un contrat formel, les droits et les obligations liés à l’administration du bien d’autrui peuvent entrer en jeu, ce qui complique considérablement votre vie. En particulier, si l’on vous demande de rendre compte de votre gestion.

Par conséquent, chaque fois que vous administrez les biens d’une personne, que ce soit de manière formelle ou informelle, vous devrez peut-être un jour rendre des comptes. Préparez-vous à l’avance, conservez toutes vos factures, reçus, chèques et devis. Et, pour plus de sécurité, conservez également des copies électroniques !

Allen Madelin Avocats offre des consultations et une représentation dans une variété d’affaires juridiques, y compris celles liées aux PdA, aux mandats de protection, à la liquidation de succession et à l’administration des biens d’autrui. En cas de besoin, veuillez nous contacter par téléphone : 1 514 904 4017 ou par courriel : [email protected].

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