Perdre son emploi

syndical. Si vous travaillez dans une entreprise non syndiquée, la loi québécoise (https://www.educaloi.qc.ca/fr/capsules/workplace-protections-quebec) autorise une mise à pied de six mois (et de trois à six mois en vertu des lois fédérales). Si cette mise à pied est perçue comme un congédiement déguisé, alors le Code civil du Québec vous donne normalement droit à un paiement.

Pourtant, la pandémie pourrait être considérée comme une « force majeure » par les tribunaux, il est donc trop tôt pour dire si cette disposition du Code civil s’appliquerait comme d’habitude.

Et si vous montriez des symptômes suspects, mais que votre employeur ne voulait pas vous autoriser à vous isoler? Et si votre employeur menace de vous licencier?

Cela pourrait conduire, dans certaines circonstances, à une action en justice contre un tel employeur. Pourtant, les symptômes et les preuves ou une cause légitime doivent être présents. Par exemple, la loi du Québec accorde jusqu’à dix jours (et cinq pour les personnes de compétence fédérale) pour prendre soin d’un membre de votre famille. Bien sûr, vous ne pouvez pas être absent au travail simplement parce que vous en avez décidé ainsi. Si vous pensez que vos conditions de travail sont dangereuses, vous pouvez vous plaindre ici: https://www.cnesst.gouv.qc.ca/a-propos-de-la-CNESST/Pages/plaintes-sante-securite-travail.aspx ? _ga = 2.135296113.1993612616.1584460658-1922159119.1580228364

Si vous êtes infecté au travail, vous pourriez avoir droit à des prestations en vertu de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Vous devez obtenir un diagnostic de votre médecin, en informer votre employeur et remplir le formulaire approprié auprès de la CNESST.

Et si, au contraire, vous refusiez de vous soumettre à une exigence de confinement de votre employeur avant l’entrée en vigueur des restrictions gouvernementales? Votre employeur avait le droit d’imposer ses propres restrictions car, conformément à la loi, il est obligé de prendre des mesures raisonnables pour maintenir l’environnement de travail sûr et sécurisé. Si vous refusez de suivre des instructions raisonnables et la politique de l’entreprise (applicable à tout le monde, pas seulement à vous), cela pourrait être un motif de sanction disciplinaire.

Si, en raison de la « force majeure » (et non d’une faute), un employé a été congédié, un tel employé a généralement droit aux prestations d’assurance-emploi (si l’employeur ou les employeurs étaient au Canada et si l’employé a travaillé pour environ 400 à 700 heures – selon la région – au cours de l’année précédente).

Si vous pensez avoir été licencié à tort ou contraint de démissionner, vous avez 45 jours pour déposer une plainte auprès de la CNESST (Commission des normes du travail, de l’équité salariale et de la santé et de la sécurité au travail) ici: https://www.cnt.gouv.qc.ca/ fr / toolbox / online-plaintes / index.html? no_cache = 1

Plus d’informations sont disponibles ici: https://www.cnesst.gouv.qc.ca/salle-de-presse/Pages/covid-19.aspx

Des prestations d’assurance-emploi peuvent également être disponibles si vous avez quitté votre emploi volontairement, sans que vous ayez eu d’autres alternatives. Par exemple, si vous avez été harcelé au travail, ou que vos conditions de travail étaient dangereuses, ou si vous avez été indirectement contraint de démissionner, votre conjoint déménageait dans une autre ville à cause du travail, etc.

Vous pouvez postuler en ligne ici: https://www.canada.ca/en/services/benefits/ei/ei-regular-benefit.html

Soit dit en passant, si vous versez une pension alimentaire pour vos enfants, vous devrez continuer de la payer avec les sommes d’assurance-emploi que vous recevrez.

Des prestations supplémentaires liées à l’assurance-emploi COVID-19 sont également disponibles à : https://www.canada.ca/fr/employment-social-development/corporate/notices/coronavirus.html

Un certificat médical n’est pas requis pour demander des prestations de maladie de l’assurance-emploi en raison d’une mise en quarantaine. Un, cependant, pourrait être exigé pour plus de 15 semaines de versement de prestations.

Le programme d’aide temporaire aux travailleurs – TAWP – est disponible au Québec (https://www.educaloi.qc.ca/en/news/covid-19-receiving-compensation- while-isolation) pour un isolement de deux semaines (1 146 $ au total).

Enfin, le gouvernement canadien a annoncé l’allocation d’intervention d’urgence pour ceux qui ne sont plus au travail en raison de la crise COVID-19. Cette garantie couvre jusqu’à quatre mois à 2000 $ par mois. (Et c’est taxable).

Plus d’informations sur les mesures du gouvernement canadien sont disponibles ici: https://www.canada.ca/en/employment-social-development/corporate/notices/coronavirus.html

Nos avocats restent disponibles pour répondre à vos questions pendant cette crise. Notre première consultation est chargé un prix réduit de 125$. Vous pouvez nous contacter pour plus d’informations et pour prendre rendez vous au 514 904 4017 ou par courriel à [email protected].