Quels sont les impacts de la COVID-19 sur les droits d’accès en CHSLD? En ce moment le Directeur de la santé publique peut rendre des ordonnances et directives obligeant les individus à se soumettre à certains examens et traitements, y compris l’isolement temporaire. Les tribunaux municipaux et la Cour du Québec peuvent également rendre une telle ordonnance. L’idée est de protéger le grand public de ceux qui peuvent potentiellement propager la maladie parmi nous. Il y a donc de nombreux impacts du COVID-19 sur les droits d’acces en CHSLD. Mais ces pouvoirs soient utilisés jusqu’à présent au cas par cas et avec de sérieuses raisons de croire que la santé publique est en danger, il est peu probable qu’une telle ordonnance soit contestée devant la Cour de justice prochainement.
Une restriction des accès en CHSLD:
L’épidémie s’avère être la plus dangereuse pour les seniors. Pour cette raison, les établissements de soins de longue durée (CHSLD) restreignent l’accès aux visiteurs. Cela semble pouvoir se justifier du fait de la vulnérabilité apparente des personnes protégées par cette mesure. En effet, si les statistiques nous indiquent que les personnes de plus de 70 ans sont en danger, il est certainement raisonnable de vouloir éviter que le virus ne les atteigne.
Impacts du COVID-19 sur les droits d’accès en CHSLD: la question de l’isolement
Pourtant, d’un autre côté, penser à la survie immédiate de ces personnes ne devrait pas masquer la diminution drastique de leur joie de vivre, ainsi que les conséquences à long terme. De nombreuses personnes âgées isolées ont perdu la présence essentielle de leur famille. Cela ne pouvait qu’ajouter au sentiment d’impuissance et accroître la vulnérabilité de ces mêmes personnes. Un stress intense en raison de la solitude et de la désorientation soudaines peut produire des séquelles drastiques, également dangereuses pour la santé physique et mentale des personnes âgées. La présence de membres de la famille et d’amis proches sert sans aucun doute le meilleur intérêt des personnes âgées en situation de santé précaire (y compris la santé mentale). Privés de force de ces contacts réconfortants et apaisants, de nombreuses personnes âgées souffrent. De plus, les membres de la famille fournissent souvent à leurs aînés des soins et des divertissements supplémentaires, que le personnel régulier ne peut tout simplement pas fournir, même s’il est bien formé.
Cela sans même mentionner le stress compréhensible, l’anxiété, les doutes et parfois la panique des enfants plus jeunes qui ne peuvent pas rendre visite aux membres plus âgés de leur famille, qui ne peuvent pas prendre soin d’eux comme d’habitude. Comment évaluer la souffrance de ceux dont les parents et grands-parents meurent (ou pourraient mourir) alors que leurs enfants et petits-enfants ne pouvaient même pas être là dans les dernières heures?
Existe-t-il une solution raisonnable?
Bien sûr, nous devons avant tout espérer que les travailleurs du CHSLD tiendront compte de tous les éléments susmentionnés et feront de leur mieux pour répondre raisonnablement aux besoins des personnes âgées dans ces circonstances. Certains moyens de télécommunication et des mesures sanitaires supplémentaires pourraient faciliter les contacts avec les membres de la famille. Mais que se passe-t-il si certains membres du personnel du CHSLD font preuve d’une rigidité et d’une rigidité déraisonnables ? Avons-nous des moyens légaux de maintenir le lien avec avec les chers membres de notre famille?
La Charte québécoise évoque plusieurs droits, dont la dignité et le respect de la vie privée, tandis que la Charte canadienne garantit également le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité. Néanmoins, les deux chartes prévoient que l’intérêt public général doit être mis en balance avec les droits individuels. Ces jours-ci, face à une situation plutôt inédite, nos tribunaux doivent encore trouver et montrer où se situe exactement le point d’équilibre dans une pareille situation.
Ce qui est clair cependant, c’est que l’équilibre ne peut pas être totalement biaisé – d’une manière ou d’une autre. La dignité, l’intégrité et les droits fondamentaux des personnes âgées nécessitent des aménagements permettant à leurs proches et amis de continuer à se présenter et à participer aux soins quotidiens. Bien entendu, cela impliquerait nécessairement la mise en place de procédures supplémentaires pour répondre aux besoins des seniors dans cette nouvelle réalité. Probablement, une augmentation du personnel est nécessaire, le statut de bénévole pourrait être envisagé, et des obligations spécifiques pourraient être imposées aux membres de la famille qui souhaiteraient continuer à rendre visite à leurs proches. Pourtant, il ne fait aucun doute que le simple fait d’ignorer les sentiments et la situation matérielle des personnes âgées constituerait une grave atteinte à leurs droits.
Nos avocats sont là pour répondre à vos questions:
La nécessité de protéger les droits, même en cas d’urgence publique, est l’une des principales raisons pour lesquelles le gouvernement a jugé bon d’accorder aux cabinets d’avocats le statut de « services essentiels », leur permettant ainsi de rester ouverts et de continuer à travailler. Les avocats d’Allen Madelin sont toujours en poste. Ils répondent aux questions sur les impacts de la COVID-19 sur les droits d’accès en CHSLD. Les consultations sont disponibles par téléphone au 514-904-4017 et par vidéoconférence (un rendez-vous peut être pris par courriel à [email protected]). Il est important que nous restions tous prudents, raisonnables, mais ne permettons pas à la panique de gagner.